spectacle Le Jeune Yacou au Monfort Théâtre

12.10.2019
Le Monfort Théâtre, Grande Salle (106 Rue Brancion, 75015 Paris)

Le 12 octobre 2019, au Monfort Théâtre lors du festival La Grande Echelle
À partir de 6 ans
À 10h et 11h30
Durée: 45 minutes
Réservez vos places ici: http://www.lemonfort.fr/programmation/le-jeune-yacou

Le spectacle retrace en musique le chemin d’exil de son auteur, Yacouba Konaté, dit le Jeune Yacou.

Le récit de sa vie se déroule et chaque événement est l’occasion d’une nouvelle chanson, accompagnée aux percussions, interprétée en bambara, français, anglais ou arabe.

Un conte en écho aux épreuves que traversent ceux que la guerre fait fuir de leur pays, et qui met en lumière la condition des réfugiés avec une intense humanité, et, souvent, avec la participation du public invité à chanter et à danser au fil du récit !

« Là-bas, tout était extrême, la vie d’une difficulté incroyable. Quand tu avais froid, tu mourrais de froid. Quand tu avais faim, c’était à en crever. (…) Je rêvais de paroles de chansons et le matin, je les écrivais comme si elles m’avaient été dictées ». Yacouba Konaté préparait un BTS en ingénierie lorsque les rebelles sont entrés dans Daola. (Côte d’Ivoire). Obligé de fuir, le jeune homme découvre dans le chant la force pour survivre à l’inhumanité de sa situation. « Ce que j’ai appris en prison, c’est que plus tu donnes à l’autre et plus tu as de chances de t’en sortir. Ce n’est plus une question de force physique, mais de mental et de patience. La patience dans l’espoir. » Un chemin terrible, initiatique et révélateur qu’il a réussi à raconter et à inscrire dans le corps du jeune Yacou. Accompagné de Wally Saho aux percussions, Le jeune Yacou est une traversée abrupte des crises contemporaines, un temps de vérité, où deux hommes au plateau entourés d’enfants et d’adultes, partagent, transmettent et guérissent. « Le jeune Yacou parle à ma place. C’est ce que j’appelle mon « destin naturel ». (…) Il y a des choses que je n’arrivais pas à dire avant et qui sortent maintenant, en même temps que mes larmes. Parfois les enfants pleurent avec moi, parfois on danse, parfois on rit.»

Ivoirien, Yacouba Konaté fuit son pays, connaît la cruauté, les camps, l’esclavagisme… Après des années d’exil, il arrive en France et pourra dire que c’est dans le chant qu’il a puisé la force de toujours se relever et continuer. Ici, il accompagne musicalement le film Choucha (dont il est l’un des protagonistes) de Djibril Dialo et Sophie Bachelier et est accueilli par l’Atelier des artistes en exil (structure unique en France qui soutient les artistes exilés et leur offre un lieu de création). Cet espace « refuge » lui donnera l’occasion d’écrire et chanter son parcours et de se produire en concert. En 2017, il fonde le groupe Wary avec entre autres Waly Saho.