Amari Natura

Née en 1981 à Bogotá en Colombie, Amari Natura a consacré sa vie à la production et à la création artistique, ainsi qu’aux droits des femmes, à l’accompagnement des naissances et à la défense des indigènes. Partie vivre au Venezuela à l’âge de douze ans, elle suit des cours de danse à l’Instituto Universitario de Danza (IUDANZA) et des cours de chant à l’Instituto Universitario de Estudios Musicales (IUDEM) de 2005 à 2008. Elle entreprend des voyages en Colombie, au Brésil et en Équateur au cours desquels elle produit et participe à des événements culturels pour les jeunes en difficultés dans les favelas. Elle adopte une approche ethnologique lors de ses enquêtes auprès des populations indigènes et transpose leurs danses et musiques traditionnelles en performances artistiques. À partir de 2007 elle est chanteuse pour la formation musicale « Jahlfaomega ».

Ses actions en faveur de l’environnement et des droits des femmes et le climat politique vénézuélien l’obligent à se réfugier en France avec sa famille, en 2017 où elle obtient l’asile politique. Elle poursuit actuellement des études musicales en direction de la toute petite enfance et des enfants en situation de handicap à l’Université de Tours. Elle se produit aux côtés de la metteuse en scène Judith Depaule à l’occasion des spectacles Je passe (maison des Métallos à Paris ), Disparu·es et de l’installation Mnémonique (festival d’Avignon 2022).

Elle crée une association dédiée à l’art et à la biodiversité dans le quartier où elle habite à Tours. Elle est également bénévole pour les activités sportives et participe à la création d’orchestres dans les écoles des quartiers prioritaires de la ville. Elle témoigne en tant qu’artiste réfugiée politique à l’ONU, intervient sur la question de la liberté d’expression dans les collèges et lycées de St Quentin Yvelines à l’invitation de la Commanderie, dans le cadre de la semaine des écrivains persécutés, emprisonnés et empêchés. Elle chante lors de concerts et de soirées militantes, ainsi qu’à l’occasion de festivals. Elle autoproduit son album « Muevete » et crée son EP « Humaine sur terre », en compagnie d’associations culturelles entre Paris et Tours pour se positionner sur la scène musique actuelle. Elle est lauréate du fonds de dotation Porosus et est membre de l’atelier des artistes en exil.